L’hépatite D et E
L’agent delta, mis en évidence en 1977 provoque l’hépatite D. C’est un virus incomplet, transmis par voie sanguine ou sexuelle (piqûre, transfusion, tatouage, piercing et contact sexuel non protégé) qui atteint sélectivement les porteurs du VHB. La présence du virus de l’hépatite B est en effet nécessaire pour que l’hépatite D puisse se développer. Il peut s’agir d’une co-infection (la personne s’infecte simultanément avec le virus B et le virus D) ou d’une surinfection (la personne est déjà porteuse du virus B et s’infecte avec le virus D, d’une manière tardive). L’incubation est de 45 à 180 jours. Cette forme d’hépatite touche de manière presque exclusive les toxicomanes. Dans 80 % des cas, l’hépatite D devient chronique et évolue rapidement vers la cirrhose. Les progrès concernant ce type d’hépatite sont actuellement peu nombreux, en raison de son très faible impact dans les pays développés. Il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin.
Le virus E, identifié en 1990 est responsable de l’hépatite E. Il se transmet par voie orofécale (contamination digestive, via des éléments souillés par des matières fécales contaminées) comme l’hépatite A. L’hépatite E est souvent aiguë et bénigne, sans forme chronique et surtout présente dans les pays en voie de développement. Les manifestations cliniques de l’hépatite E sont banales, peu différentes de celles des autres hépatites aiguës. Les formes sévères semblent cependant plus fréquentes que pour les hépatites A. En cas de grossesse ou d’immunodépression, les formes sévères avec décès par hépatite fulminante sont fréquentes (mortalité est importante chez les femmes enceintes où elle peut atteindre 20 %).
L’hépatite D, inséparable de l’hépatite B
L’infection par le virus de l’hépatite D (VHD) est rare en France (autour de 5 000 cas). Autrefois appelé hépatite delta, l’hépatite D est due à un co-virus, c’est-à-dire qu’il infecte l’organisme uniquement en association avec l’hépatite B. Une personne infectée par l’hépatite D est donc soit déjà porteuse du virus B (on parle de surinfection) soit simultanément infectée par le virus B et D (co-infection).
Les principales causes de la contamination sont les transfusions sanguines, les seringues infectées et les rapports sexuels non protégés. A savoir, le VHD est évitable grâce à la vaccination contre l’hépatite B.
Les principales causes de la contamination sont les transfusions sanguines, les seringues infectées et les rapports sexuels non protégés. A savoir, le VHD est évitable grâce à la vaccination contre l’hépatite B.
L’hépatite E, une affection souvent sans symptôme
Le VHE, virus de l’hépatite E a été identifié en 1990 et il n’existe actuellement pas de vaccin pour s’en protéger. Cependant, si l’infection due au virus de l’hépatite E est aiguë, elle guérit généralement spontanément sans laisser de séquelles (sauf chez la femme enceinte qui peut avoir une hépatite fulminante, détruisant alors massivement les cellules du foie). A savoir, le VHE se transmet essentiellement par voie orale et est souvent asymptomatique. Mais si l’hépatite E n’est pas limitée aux pays les plus pauvres du tiers-monde, les pays industrialisés restent peu touchés (0,1 à 1 % des hépatites aiguës selon l’Association Hépatites Info Service).
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