Épilepsie : types de crises, Diagnostic ,Traitement et Prévention

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Différents types de crises d’épilepsie

Les crises d’épilepsie sont classées en fonction de leurs caractéristiques particulières.
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Les crises partielles ou focalisées touchent une petite région du cerveau et les symptômes de la personne varient selon la région touchée :
ü  la crise partielle simple n’entraîne aucun évanouissement ni aucune altération de l’état de conscience. La personne peut ressentir des spasmes dans un bras ou une jambe, avoir un tic facial, éprouver un trouble visuel comme la vue de lumières clignotantes ou encore sentir une odeur anormale. Souvent, les convulsions commencent dans une main ou le visage avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Il se peut que les sensations liées au goût et à l’odorat soient fortement amplifiées;

ü  en cas de crise partielle complexe, il existe une certaine perte ou altération de l’état de conscience. La personne peut ne pas être consciente de l’endroit où elle se trouve, ce qui peut durer d’une à deux minutes. La personne ainsi atteinte peut avoir le regard fixe, émettre des sons qui ne veulent rien dire ou bouger un ou deux membres de façon saccadée et involontaire. Elle ne peut répondre aux questions de façon appropriée. Par la suite, elle se sentira probablement confuse pendant quelques minutes. Les personnes qui subissent une crise partielle complexe peuvent donner des coups inconsciemment aux personnes qui cherchent à les maîtriser.


Les crises généralisées touchent une plus grande partie du cerveau que les crises partielles :

Ø  les crises tonico-cloniques (« grand mal ») provoquent une chute au sol, une perte de conscience et des spasmes musculaires dans l’ensemble du corps pendant une période d’une ou deux minutes. Il peut aussi parfois survenir une perte de maîtrise de la vessie. Après avoir repris conscience, la personne atteinte peut se sentir très fatiguée et confuse. Une crise partielle peut évoluer en crise tonico-clonique;


Ø  l’absence épileptique (« petit mal ») survient principalement chez les enfants et entraîne une perte de conscience de 10 à 30 secondes accompagnée de battements rapides et continus des paupières. Les enfants ne tombent pas au sol, mais ils n’ont plus conscience de leur environnement et ne gardent aucun souvenir de ce qui s’est produit pendant la crise;


Ø  les crises myocloniques sont marquées par des contractions musculaires qui durent moins d’une seconde. Il n’y a pas de perte de conscience, mais la personne atteinte peut laisser tomber ce qu’elle tient entre ses mains;


Ø  les crises atoniques ou akinétiques sont caractérisées par une perte momentanée du tonus postural, entraînant un affaissement du corps sans perte de conscience. Il en résulte souvent des blessures, car les crises surviennent sans avertissement;


Ø  les spasmes infantiles ne touchent que les bébés. Ceux-ci inclinent soudainement le corps vers l’avant au niveau du cou ou des hanches. Les crises ne durent que quelques secondes, mais peuvent survenir en séries. Le bébé pleure souvent par la suite et les enfants qui ont des spasmes infantiles sont souvent sujets, plus tard, à d’autres types de crises;


Ø  les crises fébriles, très fréquentes durant l’enfance, touchent 1 enfant de moins de 5 ans sur 25. L’enfant fait de la fièvre et souffre d’une crise tonico-clonique. Il n’y a généralement qu’une seule crise de courte durée. Il importe de consulter immédiatement le médecin pour lui permettre de diagnostiquer la cause de la fièvre et s’assurer qu’elle ne résulte pas d’une autre affection sérieuse comme une méningite.


L’épilepsie entraîne un certain nombre de complications au niveau des organes reproductifs et sexuels, lesquelles ne sont pas très bien connues. Près d’un tiers des hommes épileptiques souffrent de dysfonction érectile et de nombreuses femmes épileptiques se plaignent d’une sécheresse vaginale, de contractions douloureuses durant les relations sexuelles ou d’une libido réduite. Ces troubles sont particulièrement fréquents chez les personnes qui souffrent de crises partielles complexes dont l’origine se situe dans le lobe temporel du cerveau.
Environ 5 % des bébés nés de mères épileptiques sont atteints d’une malformation à la naissance alors que ce taux est d’environ 2,5 % pour le reste de la population. On sait que les médicaments antiépileptiques sont partiellement responsables de ces cas supplémentaires. Les malformations peuvent être mineures ou facilement corrigées par chirurgie (malformation des doigts, fente labiale ou palatine) bien que, dans certains cas, des malformations plus sérieuses comme le spina-bifida peuvent également survenir.

Diagnostic:

Les personnes qui pensent avoir fait une crise ou qui croient que leur enfant en a fait une doivent consulter le médecin. Le médecin pourra poser des questions sur les crises antérieures, leur durée, le moment où elles sont survenues et comment la personne se sentait par la suite. Les antécédents familiaux peuvent être pertinents.
Le principal test pour le dépistage de l’épilepsie est l’électroencéphalogramme(EEG). Des électrodes sont fixées sur la tête afin de mesurer l’activité électrique du cerveau. Cet examen est sans douleur et peut même avoir lieu durant le sommeil du patient.
Une tomodensitographie, une tomographie par émission de positrons et une imagerie par résonance magnétique nucléaire peuvent permettre d’obtenir des images détaillées du cerveau. Ces images sont essentielles pour déceler la présence de traumatismes, de tumeurs, d’abcès et d’infection (comme une méningite) susceptibles de provoquer l’épilepsie.
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Traitement et Prévention:

Dans la plupart des cas, des médicaments anticonvulsifs permettent d’éliminer ou de réduire la fréquence des crises. Ces médicaments se présentent sous plusieurs formes et ils ne sont pas efficaces chez tous les patients. La carbamazépine, la lamotrigine, la phénytoïne, le topiramate et l’acide valproïque sont des exemples de médicaments anticonvulsivants. Le médecin doit parfois en essayer quelques-uns afin de déterminer celui qui convient le mieux à un patient donné.
Malheureusement, de nombreux médicaments anticonvulsifs produisent des effets secondaires. Certains peuvent ralentir les fonctions mentales, provoquer une croissance de la pilosité du visage et même donner un aspect inexpressif au visage. Ils peuvent aussi réduire l’efficacité des contraceptifs oraux ou causer des malformations à la naissance.
Lorsque la personne n’a pas subi de crise pendant un an, le médecin peut recommander de cesser progressivement la prise du médicament. Dans deux cas sur trois, les crises ne réapparaissent jamais.
Les cas d’épilepsie qui s’expliquent par des dommages provoqués à une partie du cerveau peuvent nécessiter une chirurgie si l’effet des médicaments est insuffisant. Cela règle parfois le problème.
La fréquence des crises peut parfois être réduite par la pose d’un appareil semblable à un stimulateur cardiaque qui agit en stimulant de façon intermittente le nerf vague, un nerf situé dans le cou. Lorsque la personne munie de cet appareil sent la survenue imminente d’une crise, elle peut parfois la prévenir en passant un petit aimant au-dessus de l’implant pour activer le stimulateur.
Toutes les femmes actives sexuellement, y compris celles souffrant d’épilepsie, devraient consulter leur médecin au sujet des suppléments d’acide folique qui réduisent les risques de malformations à la naissance. Il existe aussi des traitements pour les divers troubles sexuels que l’épilepsie peut entraîner.
L’activité physique est habituellement bénéfique aux personnes souffrant d’épilepsie et il est rare qu’une personne subisse une crise pendant qu’elle fait de l’exercice. Les personnes épileptiques doivent évidemment prendre des précautions additionnelles pour éviter les accidents et éviter, notamment, de se baigner sans surveillance, de faire fonctionner de la machinerie lourde ou de grimper sur une échelle. Bien que certaines précautions s’imposent, les parents doivent éviter de protéger à outrance leur enfant. Les personnes épileptiques peuvent mener une vie heureuse, active et productive.

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