Délire : Symptômes, Traitement, Définition, Prévention

Sommaire

le Délire : Symptômes, Traitement, Définition, Prévention

Délire : Symptômes, Traitement, Définition, Prévention


Définition

Le terme délire, en français a deux sens différents. Tout d’abord il désigne le désordre temporaire des facultés mentales survenant à la suite, par exemple, d’une hyperthermie (fièvre) ou d’une intoxication alcoolique aiguë (ivresse). D’autre part, le terme délire désigne le développement chez un individu d’une construction intellectuelle inébranlable dans laquelle le patient adhère et qui n’existe que dans le psychisme du délirant, alors que la personne concernée par le délire conserve par ailleurs son intégrité intellectuelle.  Cette construction intellectuelle apparaissant pour l’entourage d’une façon irréelle.


Physiopathologie

Le syndrome de Cotard, ensemble de symptômes étudiés par le Français Jules Cotard en 1882, survient essentiellement chez la personne âgé et se caractérise par une mélancolie (dépression) sévère associée à une anxiété et à une tendance négative pour toutes choses, une non existence des idées d’immortelle, de culpabilité, d’indignité. D’autre part, les patients ont une certaine tendance au suicide et à la mutilation volontaire.

Il s’agit d’une variété de syndromes mélancolie associant le délirant:

Ä  Une dépression sévère (mélancolie) Chez le patient.
v  la dépression se présente généralement par le retrait de la vie sociale.
Ä  Un délire concernant le fonctionnement corporel. 
v  À ce sujet, les individus atteints du syndrome de Cotard et ils ont l’impression que leur corps est anormal ou fonctionne anormalement (changement de forme de fonction des organes).
Ä  Une culpabilité intense associée à une irritabilité constante.
v  la phase maniaque et la phase dépressive

L’ensemble des symptômes précédemment cités ont tendance à être majoré.
le patient sens la présence de douleurs alors que sur le plan organique, à l’examen, le patient ne présente aucune lésion.
Cette forme sévère de dépression est susceptible d’engager le pronostic vital de la personne.
Sans traitement, le syndrome de Cotard est péjoratif, étant donné le risque suicidaire et l’état de dénutrition du patient.
On constate une résistance thérapeutique, chez quelques patients (les médicaments ont aucun impact sur l’évolution de la maladie.
Ce syndrome ne doit pas être confondu avec l’hypocondrie (préoccupation obsessionnelle d’un sujet à propos de son état de santé). Le patient atteint du syndrome de Cotard ne consulte pas pour ses douleurs alors qu’il se plaint également de son corps, à l’instar des hypocondriaques.

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Une autre différence essentielle entre les deux syndromes est la perte de l’espoir d’être guéri chez un individu atteint du syndrome de Cotard.
Le syndrome de Cotard est une urgence. En effet, le décès est susceptible de survenir rapidement à cause des troubles nutritifs engendrés par l’état du patient ainsi que par la régression sociale et la dépression elle-même. Le risque suicidaire étant également important, le traitement fait appel à une association de neuroleptiques et d’antidépresseurs. La réponse thérapeutique aux psychotropes (médicaments du système nerveux central) est longue. Elle est quelquefois de l’ordre de plusieurs semaines (5 à 10).

Le syndrome de Cotard est une urgence. En effet, le décès est susceptible de survenir rapidement à cause des troubles nutritifs engendrés par l’état du patient ainsi que par la régression sociale et la dépression elle-même.Le risque suicidaire étant également important, le traitement fait appel à une association de neuroleptiques et d’antidépresseurs. La réponse thérapeutique aux psychotropes (médicaments du système nerveux central) . quelquefois elle prend l’ordre de plusieurs semaines (5 à 10).

Le protocole le plus souvent suivi : 
1) Utilisation de neuroleptiques jusqu’à diminution « voir disparition des idées délirantes ». 
2) Arrêt des neuroleptiques jusqu’à obtention d’une humeur (disposition chagrine) normale.
3) Utilisation des antidépresseurs poursuivie au moins pendant une année.
Certaines équipes médicales (spécialisées en neuropsychiatrie) utilisent l’électrochoc (sismothérapie). 
Parfois cet outil thérapeutique ne peut être entrepris dans la mesure où existent des contre-indications liées à l’anesthésie générale et aux pathologies cérébrales que présente le patient, surtout si celles-ci sont évolutives. Les effets indésirables passagers seront les troubles de la mémoire et le risque de confusion, également passager.

Une prise en charge psychothérapeutique est nécessaire non seulement pour le patient mais pour son entourage (famille).

Le délire érotomaniaque est une illusion consistant à croire de façon délirante que l’on est aimé chastement alors que l’on ne l’est pas réellement. Dans le langage quotidien il s’agit également d’un excès de l’appétit sexuel. Ce syndrome a été décrit par G. de Clérambault.

On considère que l’érotomanie fait partie des trois délires personnels qui ne s’observent presque uniquement que chez la femme. « L’objet » (l’être aimé) appartient le plus souvent à une classe sociale hors du commun (médecin, avocat, star de télévision

Délire : Symptômes, Traitement, Définition, PréventionLa description du syndrome d’érotomanie en est la suivante : la personne qui délire est dans l’impossibilité, étant donné le niveau social de l’objet qui est aimé, de communiquer cet amour.

Le délirant va s’efforcer d’entrer en contact avec celui ou celle qu’il aime de diverses façons (téléphone, envois de cadeaux, courrier, e-mail etc…). 

Généralement la personne présentant le délire érotomaniaque va essayer de toutes les façons possibles de rentrer en contact avec la personne aimée et ceci de diverses manières (en la surveillant, la suivant, en essayant de connaître tous les détails de sa vie etc…)
Parfois les patientes présentent un mécanisme hallucinatoire, c’est-à-dire qu’elles entendent ou plutôt croient entendre des voix, des parasites qui entretiennent en quelque sorte les idées délirantes. Dans ce cas ces formes délirantes hallucinatoires dont le thème est érotomaniaque vont s’inscrire dans une évolution de type schizophrénique ou encore dans celle d’une psychose hallucinatoire chronique.

Enfin, le délire peut également être de type interprétatif. Dans ce cas un geste, une voix, ou une réponse de la part de l’objet sont interprétés, compris par le délirant érotomaniaque comme des marques d’amour caché. Le patient se prend à imaginer que l’autre l’aime, mais n’ose pas lui avouer.
L’évolution se fait sur 3 stades et est très longue. Le premier stade est celui de l’espoir, le deuxième celui du dépit et le troisième celui de la rancune. Il est quelquefois nécessaire de prendre des mesures d’hospitalisation sans le consentement de la patiente.
L’évolution du délire se fait quelquefois vers une psychose de type hallucinatoire chronique.
Une surveillance attentive de la part du corps médical est nécessaire. En effet, le patient et surtout la patiente, peut évoluer vers des troubles du comportement quelquefois graves. Les érotomaniaques sont susceptibles, pour sauver l’être aimé d’un danger imaginaire, d’effectuer des actes auto-agressifs qui sont plus spécifiques aux hommes qu’aux femmes. Certains actes délictueux de type hétéro-agressif, résultat du dépit d’une relation amoureuse non conclue, sont quelquefois commis également.
Le traitement dépend du « degré » du délire.
Les traitements psychothérapiques et de type psychanalytique, peuvent aboutir à de bons résultats. On peut néanmoins observer le développement d’une erotomania pendant le traitement lui-même et vis-à-vis du thérapeute.

Quand il existe des troubles du comportement avec menace, l’hospitalisation contrainte est alors nécessaire. Elle permet d’autre part de surveiller et de protéger la patiente elle-même. L’utilisation de neuroleptiques en milieu hospitalier, psychiatrique, et tout particulièrement de certains antibiotiques comme l’olanzapine (Zyprexa), permet de réduire l’angoisse et les hallucinations ainsi que les interprétations délirantes.
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La monomanie ou délire partiel, terme issu du grec monos : seul et mania : folie, est pour Esquirol une « lésion partielle de l’intelligence, des affections ou de la volonté ».
On distingue :
  • Le délire partiel chez un patient expansif présentant une passion s’accompagnant d’une (exaltation, sorte d’excitation de l’esprit).
  • L’érotomanie correspondant à une impression illusoire délirante d’être aimé s’accompagnant de préoccupations sexuelles obsessionnelles.
  • La pyromanie (impulsion poussant allumer des feux).
  • L’obsession se caractérisant par une pensée, une idée fixe s’accompagnant d’une crainte avec sensation d’angoisse.
  • La pulsion (désir impérieux d’accomplir quelque chose).
  • La crainte irrésistible à type de phobies entre autres.
Le délire aigu, étudié par Calmeil, en anglais acute delirium, constitue une forme d’aliénation, démence, folie, de dérangement et de déséquilibre mental, dont l’évolution est rapide et qui s’accompagne d’une élévation de la température et de symptômes généraux. Au cours du délire aigu le patient est agité de manière extrême et présente d’autre part des hallucinations et de la sitiophobie c’est-à-dire de la peur de s’alimenter par crainte d’avoir par la suite des troubles digestifs. L’évolution, dans ce cas, se fait généralement vers le collapsus (impossibilité pour les principaux organes d’assurer leurs fonctions vitales) et la mort. Il semble que cet état psychique soit le résultat d’une infection entraînant une intoxication de l’organisme sans doute à la suite de la pénétration de différents germes pathogènes.
Le délire chronique à évolution systématique se voit au cours de la psychose hallucinatoire chronique.
La psychose hallucinatoire chronique se caractérise par la prépondérance des phénomènes hallucinatoires que ceux-ci soient de nature olfactive (liés à l’odeur), auditifs (liés au sons), des perceptions tactiles ou cénesthésiques (ensemble des sensations internes qui contribuent à la perception qu’un sujet). 
La psychose hallucinatoire chronique, pour être traitée, fait appel à certains neuroleptiques dont le chef de file est l’halopéridol. A Ce psychotrope présente une efficacité particulièrement remarquable dans ce cas.
Le délire cohérent est un délire systématisé. Il s’agit d’une variété de délire au cours duquel il semble se tisser des liens entre des idées mystiques, de grandeur, de persécution et certaines conceptions que le patient se fait de sa personne. Ce type de délire aboutit parfois à un délire cristallisé ou stéréotypé, voire une psychose paranoïaque ou une psychose hallucinatoire chronique.

Le délire ecmnésique est un délire au cours duquel le patient s’imagine être ramené à une époque antérieure de son existence.
Le syndrome de Jérusalem appelée également fièvre hiérosolymitaine (dénomination française du début du siècle) correspond à une anomalie psychiatrique qui s’observe essentiellement chez les individus se rendant dans certaines capitales religieuses telles que Jérusalem entre autres. Il s’agit de patients le plus souvent jeunes c’est-à-dire dont l’âge se situe entre 20 et 30 ans, ayant un niveau cognitif convenable (culture et intellect normals ou élevés), le plus souvent aisés et généralement de peau blanche. Ces personnes, élevés dans la tradition religieuse pas forcément pratiquants présentent un délire mystique survenant quelques jours après leur arrivée dans la ville considérée comme Sainte. Environ une centaine de touristes sont atteints chaque année par cette pathologie. Ils nécessitent le plus souvent une hospitalisation de quelques jours en milieu spécialisé psychiatrique.
 Il s’agit d’individus présentant des évanouissements, perdant le sens de la réalité. D’autre part ils adoptent un comportement bizarre en retirant leurs habits, les déchirant. La plupart du temps il s’identifie à Jésus-Christ ou à la vierge Marie etc. L’explication de ce phénomène est le suivant. Dès leur arrivée dans les lieux sacrés, la visite provoque chez le patient un traumatisme psychique intense. Pour les psychiatres, ces patients viennent rechercher dans les lieux saints un espoir peut-être inconscient pour commencer une nouvelle vie en quelque sorte. Par la suite apparaît une désillusion aboutissant au délire. L’évolution est favorable. L’hospitalisation courte permet au patient qui ne récidive pas, de retrouver la raison.
Le délire égocentrique, en anglais delusion of reference, est un délire au cours duquel le patient considère sa personne comme un centre d’attraction sur laquelle se rejoignent, se rencontre l’attention générale et les préoccupations des autres. D’autre part le patient s’imagine que certains patients lui veulent du mal (délire de persécution).

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Le délire hallucinatoire appelé également hallucinose est la conviction intime, d’une sensation actuellement perçue, alors que nul objet extérieur propre à exciter cette sensation, n’est à portée des sens.
La paraphrénie est un délire qui généralement est construit autour d’une structure fantastique.
La schizophrénie se caractérise par un délire flou incohérent, désorganisé, que certains psychiatres appellent délire paranoïde.
Le délire métabolique ou délire de transformation est un délire qui provient de la perversion de la cénesthésie c’est-à-dire de l’ensemble des sensations internes qui contribuent à la perception qu’un sujet a de son corps, sans le concours des organes sensoriels. Les patients atteints par ce type de délire s’imagine que certains de ses organes sont transformés. Il s’imagine également être transformé en d’autres personnes voire en objets ou un animal. D’autre part, ces patients présentent des troubles spatio-temporels.
Le délire palingnostique, du grec palin : de nouveaux et gignôskô : je reconnais, est un délire qui se caractérise par la survenue, de manière continuelle, de fausses reconnaissances (délire rétrospectif de Lévy-Valensi).
Le délire rétrospectif, en anglais retrospective delirium se caractérise par des interprétations délirantes qui sont attribuées à des événements anciens avant la survenue de la maladie actuelle dont souffrent les persécutés.
Le délire paranoïaque est en relation avec un individu présentant une structure paranoïaque. Un comportement paranoïaque est un comportement qui révèle une méfiance ou une prétention exagérées. ­

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Le délire de persécution s’observe au cours de la psychose hallucinatoire chronique et du délire systématisé.
Le délire systématique progressif s’observe au cours de la psychose hallucinatoire chronique.
Le délire du toucher se caractérise par une crainte morbide (en relation avec la maladie) que le patient ne peut surmonter, crainte du contact de certains objets ou de certaines personnes.

 

Symptômes 

Le délire se caractérise par la survenue de différents traits (liste non exhaustive) :
  • Fausseté des interprétations.
  • Illusion (perception erronée d’une sensation réellement perçue, jugement erroné, fausse croyance).
  • Construction d’un imaginaire.
  • Mégalomanie (délire excessifde puissance, goût des réalisations grandioses entre autres).
  • Persécution (tourment physique ou moral infligé avec volonté persévérante, personne croyant être l’objet de malveillances systématiques).
  • Mysticisme (croyance d’une possibilité d’une communication intime de l’homme avec la divinité avec contemplation et l’extase).
  • Auto-accusation.
  • Auto-persécution.
  • Auto-mutilation
  • Etc.
Le plus souvent, le délire s’élabore en associant plusieurs des traits précédemment décrits. 
Au final Le délire est un trouble profond de l’organisation de la personnalité concernant le psychologique mais susceptible de se manifester de manière transitoire ou aiguë au cours de n’importe quelle pathologie mentale.
La bouffée délirante aiguë est un épisode délirant aigu, un état psychotique aigu survenant de manière brutale, généralement chez un sujet jeune ne présentant aucun antécédent. L’épisode délirant aigu fait quelquefois suite à une émotion voire un stress, une intoxication médicamenteuse, l’absorption de toxique, de drogue, etc.. Ce phénomène est susceptible de dévoiler une structure psychotique.

 

 

Traitement 

Le traitement du délire aigu est une urgence psychiatrique. En effet, le patient risque de passer à l’acte. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de procéder à une hospitalisation en milieu spécialisé (service de psychiatrie).

Le pronostic est dépendant directement de la recrudescence de la rémission qui vont également orienter le traitement.

Les molécules habituellement utilisées sont, en dehors des neuroleptiques et du lithium, quelquefois les antidépresseurs et la convulsivothérapie (électrochoc) qui est au centre d’une polémique selon certains experts psychiatres. 

Le plus souvent une psychothérapie est associée. Il s’agit de psychothérapie individuelle ou de groupe (psychanalyse, sociothérapie, dessin-thérapie, modelage-thérapie, musico- thérapie etc..).

Prévention 


Le pronostic du délire, de façon générale, dépend de sa forme bien entendu, mais également de la rapidité et de la qualité des soins prodigués.

Les différentes thérapies doivent, en théorie, permettre d’enrayer le délire.
Quand les troubles ont régressés et qu’il n’existe plus de risques de passage à l’acte de la part du patient, (auto-agression, automutilation, suicides etc.) alors, l’hospitalisation n’est plus indiquée.

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